
Michal Kadlec : « C'est une sensation indescriptible, il est difficile de trouver des mots, parce que le football nous a montré à quel point il peut être dur dans le premier match contre la Russie, et maintenant il montre combien il peut être merveilleux. Je dois dire d'ailleurs qu'à ce moment, ce serait presque dommage de dire quelque chose, il suffit de voir comment cela s'est passé sur la pelouse. Le coup de sifflet final fut quelque chose d'incroyable. C'est pour cela que nous jouons football. »
Petr Čech : « Contre la Russie nous avons bien débuté et ensuite cela a mal tourné (défaite 4-1). Aujourd'hui on a mal commencé, on était tendus par l'enjeu, c'était évident. Au fur et à mesure que les minutes se sont égrenées, on est devenus plus forts, nous nous sommes créé des occasions et, au final, je crois que nous avons mérité de marquer. On nous a tenu informés du score de l'autre match par Vladimír ¦micer (le sélectionneur adjoint), et on pouvait le voir sur un grand écran, alors je crois que tout le monde a pu le voir. Mais nous, nous nous concentrions sur nous-mêmes, nous nous sommes dits que nous n'attendions pas de miracle, et qu'il nous fallait marquer pour nous qualifier en gagnant le partie. »
Classement à la fin de ce 3ème tour :
1. République Tchèque / 6 pts
2. Russie / 4 pts
3. Russie / 4 pts
4. Pologne / 2 pts

- Sous une pluie fine, les joueurs ont pris part à leur dernier entraînement à Wroclaw, là où se situait leur lieu de vie. L'entraînement s'est fait à huis-clos. Le seul absent est depuis hier Tomas Rosicky, qui est retourné à Prague avec le médecin de l'équipe pour faire des examens concernant son tendon d'Achille qui le fait toujours souffrir. Il devrait rejoindre l'équipe dans l'après-midi, puis ils partiront tous ensemble demain matin à Varsovie.

- Jaroslav est également passé en conférence de presse, visiblement de meilleure humeur que la dernière fois. En voici la retranscription :
Votre entrée en matière a été difficile avec une défaite face aux Russes (1-4). Comment l'avez-vous vécue ?
« C'est vrai, on est très mal rentré dans ce premier match, en prenant deux buts en vingt minutes alors qu'on avait commencé par un bon quart d'heure, qu'on avait le ballon. Surtout, on a continué à jouer quand on a été mené, on n'a pas fermé le jeu et ils ont aussi eu de la réussite. Après ça, les Russes devenaient les favoris du groupe. »
Et vous, votre groupe, avez-vous douté à ce moment-là ?
« Non, le groupe est resté soudé, tout le monde est resté uni. On ne paniquait pas, on savait qu'on avait encore deux matches et que notre jeu était là. Il fallait juste être plus rigoureux défensivement. »
Que s'est-il ensuite passé contre les Grecs ?
« Face à la Grèce, on était conscient que ce serait décisif. Et on menait déjà 2 à 0 après six minutes. Quand on entame un match de cette manière, c'est plus facile même si on prend un but sur une faute. On a alors su maîtriser, on était bien en place. »
La qualification s'est jouée devant la Pologne. Vous étiez pourtant les outsiders.
« Les Polonais jouaient chez eux, devant leur public, ils avaient énormément de pression, un peu le couteau sous la gorge. Nous avons connu ça pendant les qualifications, en Écosse (2-2) ou en Lituanie (1-4), et ensuite lors du barrage (devant le Monténégro). On a cette expérience de la pression et on a donc bien fait le travail contre la Pologne (1-0). »
Était-ce véritablement un avantage de rester à Wroclaw ?
« Je pense que oui. On n'avait pas à se déplacer, le stade était près, le centre d'entraînement aussi et nos supporters étaient à côté puisque la frontière avec la Tchéquie n'est pas loin. On doit d'ailleurs les remercier, ils nous ont beaucoup soutenus. »
L'élimination de la Russie vous a-t-elle surpris ?
« Un peu. Quand une équipe gagne son premier match 4-1, personne ne pense qu'elle ne va pas se qualifier. C'était donc assez bizarre mais nous avons d'abord pensé à nous. En gagnant le dernier match, on était certain de passer. »
Vous affrontez le Portugal en quart de finale. Est-ce une équipe très différente de celles de votre poule ?
« Oui, c'est différent et le Portugal reste un des favoris de cet Euro. Il y a un gros enjeu. Mais en 96, quand la République Tchèque est allée en finale contre l'Allemagne, elle n'avait pas une équipe vraiment très forte. On a sans doute moins d'individualités que le Portugal mais on a une équipe. »
Comment allez-vous aborder ce match ?
« On se sent de mieux en mieux mais il faudra fermer les couloirs où les Portugais sont dangereux avec Ronaldo, bien sûr, et Nani. Ils ont des joueurs capables de garder le ballon, ils sont forts de la tête et solides derrière. On verra bien, on a tout à gagner. »
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